Le Groupe Matelsom a été nominé aux ESPOIRS DU MANAGEMENT 2011, pour son innovation managériale d’accueil d’une artiste en résidence.

Le Groupe Matelsom a été nominé pour la 5ème édition des ESPOIRS DU MANAGEMENT, dont la soirée de remise des trophées s’est tenue à la CCIP le 16/06/11.

Leader dans l’équipement de la maison sur internet, le Groupe Matelsom qui a relancé la Camif, a accueilli pendant 3 mois dans ses locaux de Niort et à son entrepôt de Dreux l’artiste française Anne-Laure Maison, pour une expérience unique d’art en entreprise : cette innovation managériale a permis d’accompagner le changement et de créer du lien entre ses nouveaux collaborateurs.

Principe de l’innovation managériale

Le Groupe Matelsom a accueilli l’artiste française Anne-Laure Maison pendant 3 mois : elle a partagé le quotidien des collaborateurs du Groupe, dans ses locaux de Niort et à son entrepôt de Dreux.

Cette expérience a été lancée dans un contexte de profondes mutations pour le Groupe Matelsom, qui, dans le cadre de son projet de relance de la Camif, a mené de front le déménagement de son siège social de Nanterre à Niort, changé tous ses systèmes informatiques et recomposé une équipe issue de trois cultures différentes (des ex-salariés de l’ancienne Camif, des salariés Matelsom qui ont suivi des Hauts de Seine aux Deux-Sèvres et de nouvelles recrues).

Conscient d’avoir modifié en profondeur les habitudes de travail et la physionomie de l’entreprise, Emery Jacquillat a décidé d’accompagner tous ces changements en accueillant une artiste en résidence : créer du lien en favorisant les échanges et la communication entre les personnes issues de parcours très différents, surprendre, donner envie d’innover, redonner du plaisir au travail, et placer d’avantage la richesse principale de la société, ses Hommes, au centre des préoccupations.

Bénéfices pour les collaborateurs

« Le travail de l’artiste était une bouffée d’oxygène dans notre quotidien, une découverte permanente qui nous a ouvert les yeux, nous a réveillé et surpris. » témoigne un cadre de l’entreprise. Les collaborateurs voient leur environnement s’embellir et s’enrichir par l’expérience artistique, cela rompt avec leur quotidien pas évident compte tenu du contexte.

L’art a également accéléré le processus de deuil nécessaire à l’intégration des ex-Camif : de l’ancienne Coopérative des Adhérents de la Mutuelle des Instituteurs de France, servant encore de référence aux salariés qui y avaient fait l’essentiel de leur carrière, qui citaient souvent « avant, à la CAMIF, on faisait comme ça ou c’était comme ci », on est passé à C’est A Moi d’Inventer le Futur. L’artiste a attiré notre attention vers le futur et le sens de l’innovation et a sorti les salariés de la tentation récurrente de refaire l’histoire et de ressasser le passé.
Exemple anodin de commun l’art peut changer les choses sur le parking de l’entreprise : lorsque Anne-Laure Maison a tagué au sol à chaque emplacement le nom d’un artiste contemporain qu’elle aimait et qu’elle avait envie de nous faire découvrir, chaque matin, les gens changeaient de place pour aller se garer sur l’artiste qu’il préférait ou qu’il souhaitait découvrir. Anne-Laure Maison nous a ainsi fait découvrir de nouveaux artistes contemporains et nous a confié plus tard : « ici, c’est vous les artistes ! » : un magnifique signe de reconnaissance apprécié des salariés.

L’expérience  a laissé un véritable sentiment d’appartenance à une nouvelle et même entité (Groupe Matelsom) et la fierté de mener un beau projet.

Au contact de l’artiste, les collaborateurs réfléchissent consciemment ou non au sens de leur engagement au quotidien, à la qualité de leurs échanges avec les autres, au rapport entre professionnel et personnel.

Les collaborateurs osent d’avantage, usent d’une plus grande liberté de méthode au service de la créativité et de l’invention : la présence même de l’artiste dans l’entreprise encourage l’imagination, la rupture et induit une modification du comportement des salariés, rendant presque contagieux l’enthousiasme et le désir.

3 mois après la fin de la résidence, qu’en reste-t-il ?

La résidence artistique d’Anne-Laure Maison est une œuvre d’art en soi, qui appartient aujourd’hui au Groupe Matelsom. Nous réfléchissons encore à la forme qu’on va désormais lui donner (un livre, une exposition itinérante…), même si elle reste avant tout éphémère.

Du « performance art », certes, mais durable : l’expérience est prégnante et a laissé des traces dans l’entreprise et dans le cœur de chacun :

- Des traces physiques : l’espace est traversé par des bandes roses au sol « connectant les bureaux à l’image d’une carte réseau », nous rappelant tous les jours que la richesse est dans l’échange et qu’il suffit de suivre la ligne pour aller parler à un collègue. En tant que chef d’entreprise, pleinement conscient de l’importance de la communication entre les collaborateurs, je pensais naïvement qu’il suffisait de casser les cloisons et d’adopter l’open space, pour faire en sorte que les gens se parlent. Mais, Anne-Laure Maison, avec son regard neuf d’artiste, en total découverte du monde étrange de l’entreprise, l’a saisi tout de suite : rien n’y fait, même à deux mètres de distance, les gens ne se parlent pas et quand ils ont quelque chose à se dire, ils s’envoient des emails ! Anne-Laure Maison, avec sa sensibilité d’artiste, marqué par le manque de communication entre les personnes, a traduit cela par des bandes roses au sol matérialisant la beauté des échanges entre les personnes.

- Une empreinte durable dans notre culture d’entreprise : Le processus de recrutement est par ailleurs désormais enrichi d’un passage dans la « Photomaison » où les nouvelles recrues rejoignent le mur vivant des salariés, tous relié par ce lien rose.

- Un outil de communication externe efficace : marquer nos différences, notre expérience d’art en entreprise est un véritable actif pour la société : elle a développé son capital sympathie et amélioré son attractivité pour recruter des profils rares (internet en province). Une entreprise où on accueille un artiste est par définition une entreprise innovante et ouverte sur le monde, qui accepte et s’enrichit des différences de chacun.
Les candidats ne s’y trompent pas et tous apprécient le rôle de mécène de l’entreprise, mais un mécénat qui est également au service du bien-être des salariés. C’est un plus dans un marché de l’emploi Niortais largement préempté par les grandes Mutuelles (MAIF, MAAF, MACIF…, qui offrent de meilleurs salaires que ce que notre PME peut proposer).

A propos des ESPOIRS DU MANAGEMENT

Depuis 2007, les Espoirs du Management identifient, partout en France dans les entreprises et les administrations, des initiatives managériales créatrices de richesse tant pour l’entreprise que pour les collaborateurs.

Les Espoirs du Management mettent en lumière des innovations managériales qui permettent une meilleure performance économique et un sentiment d’appartenance plus fort par une plus grande motivation des collaborateurs.

Les Espoirs du Management ont sélectionné quatre initiatives selon trois principaux critères :

• Bénéfice économique pour l’entreprise ;
• Bénéfice de « mieux-être » pour les collaborateurs, se traduisant pour l’entreprise par une meilleure motivation et fidélisation des salariés ;
• Capacité de l’innovation à être « répliquée ».

Les initiatives managériales ont été présentées, le 16 juin 2011 à la CCIP, lors de la cérémonie animée par le journaliste Stéphane Soumier de BFM, rassemblant le jury, les managers de très nombreuses entreprises, et de grands experts de l’économie française.

En savoir plus : www.lesespoirsdumanagement.com

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Et vous, votre entreprise a-t-elle déjà accueilli un artiste en résidence ?

Que pensez vous de l’expérience ?