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Entretien avec Emery Jacquillat, président-directeur général de Camif Matelsom, qui a choisi Acceo pour rendre accessible aux personnes sourdes et malentendantes les sites de vente en ligne Camif.fr et Matelsom.com.

Vous venez de rendre accessible les sites Camif.fr et Matelsom.com aux personnes sourdes et malentendantes. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
Notre démarche d’entreprise est d’avoir un maximum d’impact positif en termes économique, social, sociétal et environnemental, sur les 5 grandes parties prenantes que comportent la CAMIF : C (les Clients), A (les Actionnaires), M (le Monde qui entoure l’entreprise, son territoire), I (l’intérieur de l’entreprise, les salariés), F (les fournisseurs). En ce qui concerne nos Clients, nous nous posons la question régulièrement de savoir quelles sont leurs problématiques et comment la Camif peut y répondre : réconcilier le consommateur avec le citoyen, offrir des produits et services plus accessibles aux personnes « vulnérables », en particulier les personnes âgées. Nous nous sommes rendus compte que nous n’apportions pas de réponse aux personnes en situation de handicap. La rencontre avec Acceo nous a permis d’avancer dans ce sens.

Concrètement que faites-vous pour vos clients ?
Nous favorisons les démarches durables et éthiques. Nous avons fait le choix, lors de la relance de la Camif, de privilégier des produits de qualité, la fabrication française et les fabricants respectueux du développement durable. Sur Camif.fr, nous avons lancé la Conso’localisation, qui permet aux internautes de choisir leur produit en fonction du lieu de fabrication : en favorisant l’achat local, nous réconcilions le consommateur et le citoyen, nous contribuons à préserver des emplois locaux tout en faisant parcourir beaucoup moins de kilomètres aux produits : bon pour soi, bon pour les autres et bon pour la planète.

En matière d’accessibilité, nous avons amélioré notre offre pour les personnes âgées qui ont souvent des problèmes de mobilité. Nous proposons un service de livraison Premium, assurant une prestation clé en main (de la prise de RDV, avec confirmation par SMS du créneau horaire, le déballage, le montage des meubles et la reprise de l’ancien). Nous avons aussi entièrement refondu nos sites Internet cette année pour les rendre accessibles sur tablettes et mobiles, de plus en plus utilisés, notamment chez les seniors. Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui en pleine réflexion sur notre politique en matière de handicap : c’est dans cet esprit que nous avons rencontré les équipes d’Acceo, avec qui le contact a tout de suite été naturel, puisque nous partageons les valeurs de solidarité et de respect (dynamisation de nos territoires et accessibilité). La solution qui consiste à permettre aux personnes sourdes et malentendantes de nous téléphoner via notre site Internet est assez facile à mettre en œuvre en interne et n’a pas demandé d’investissements lourds. Elle est fiable et beaucoup l’utilisent déjà.

Aujourd’hui, Camif Matelsom est le premier e-commerçant à être équipé de la solution Acceo, vous en êtes fier ?
J’en suis heureux et en même temps je m’étonne que nous ne soyons pas plus nombreux. Cela prouve que nous ne portons pas assez notre regard sur le handicap. C’est l’engagement de notre démarche RSE qui a développé chez nous cette attention. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il ne s’agit pas uniquement d’une contrainte, mais aussi d’une vraie opportunité de développement. Cette démarche a des retombées économiques et sociales importantes. Cela devrait être une motivation pour les entreprises. Notre sujet aujourd’hui, c’est d’engager nos fournisseurs, nos collaborateurs à penser aux autres. Pas de manière philanthropique mais dans le cadre d’une économie «positive». Nous agissons pour notre intérêt particulier (les personnes âgées ou les personnes malentendantes sont des clients potentiels) mais aussi pour l’intérêt général (ces personnes ont droit à la même accessibilité que les autres aux produits, aux services). Cela préfigure pour moi une économie plus harmonieuse, assurément l’économie du XXIème siècle. Il y a un mouvement de fond qui est en marche… et tant mieux si la démarche engagée il y a cinq ans lors de la relance de la Camif inspire d’autres entreprises, c’est bien le rôle des pionniers !